La création des Archives départementales naît de la volonté politique de centraliser les archives de la Nation à l’échelon départemental, manifeste dès le décret du 20 avril 1790.
Dates clé des archives
La charte d’Adalbéron II (985)

Le document le plus ancien conservé aux Archives des Vosges est la charte d’Adalbéron II, évêque de Metz et frère du duc de Lotharingie, Thierry Ier : ce document sur parchemin date de 985 ; il s’agit d’un diplôme qui confirme à l’abbaye de Senones la possession de l’église de Vacqueville (aujourd’hui en Meurthe-et-Moselle) et de ses dépendances.
985
La naissance des archives

Comme dans chaque département, les Archives des Vosges sont instaurées sous la Révolution française par la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796) qui manifeste la volonté politique de centraliser les archives de la Nation : les administrations centrales du département doivent « rassembler dans le chef-lieu tous les titres et papiers dépendant des dépôts appartenant à la République ». Auparavant, chaque administration conservait ses propres archives, d’où une grande dispersion. Les fonds des administrations sont alors complétés par les archives des établissements ecclésiastiques, du fait de la confiscation des biens du clergé (2 novembre 1789), des émigrés et des condamnés (30 mars 1792). Les archives sont d’abord conservées dans l’ancien collège des Jésuites, actuellement école du Centre.
1870
Les Archives à la préfecture

Les archives rejoignent d’abord la préfecture : lors de l’incendie en 1808 les archives sont relativement épargnées mais elles souffrent de déclassements lors de leur évacuation des lieux.
L’actuelle préfecture est construite en 1828 : les archives y sont conservées. Les archivistes successifs s’efforcent de collecter, classer, conserver et communiquer le patrimoine écrit du département : archives administratives, familiales, d’entreprises, documents iconographiques. En 1841, le classement s’est amélioré même s’il ne suit pas les normes de 1817, par dérogation du ministre de l’Intérieur.
1870
Les Archives et les guerres

Les archives départementales ont ensuite à souffrir des conflits. La guerre franco-prussienne de 1870-1871 induit des complications administratives avec la fluctuation de la frontière conduisant à des extractions de documents dans les fonds par les autorités allemandes, sujet réglé seulement dans les années 1920. La Première Guerre mondiale conduit au déplacement de 70 caisses des archives les plus précieuses vers Montpellier. De nombreux documents sont détruits dans les communes suite aux périodes d’occupation. La Seconde Guerre mondiale aura les mêmes effets : déplacements d’archives, destructions en communes. On déplore en particulier la disparition des archives du tribunal de grande instance de Saint-Dié, de deux services de la Préfecture, de l’Inspection académique, et de la plupart des dossiers des dommages de guerre de la Première Guerre mondiale.
1870
De 1945 à 1986

L’après-guerre est ensuite l’ère de l’épanouissement. La collecte se poursuit activement, si bien que les locaux de la Préfecture, malgré des rénovations, doivent s’assortir d’une annexe dans l’ancienne chapelle des Franciscains d’Épinal, puis d’une autre à Golbey. À partir du milieu des années 1970, l’effectif du personnel augmente. Les lois de décentralisation de 1982-1983 ont sensiblement modifié le fonctionnement des collectivités territoriales (communes, départements, régions et collectivités à statut particulier) en les affranchissant de la tutelle de l’État : le Conseil général des Vosges a désormais à sa charge la gestion de ses archives ainsi que celles des services de l’État implantés dans le département. En 1986, il entreprend la création d’un nouveau bâtiment situé à La Voivre.
1945
Les Archives aujourd’hui

Le bâtiment actuel des Archives départementales ouvre ses portes le 18 avril 1988 et offre une capacité de conservation de 30 km linéaires. En 2011, une extension est construite car la saturation est proche.
En 2025, le service compte 22 agents territoriaux ; seul le directeur et un archiviste sont des fonctionnaires relevant du ministère de la Culture et assurent ainsi le contrôle scientifique et technique sur les archives publiques dans le ressort du département.
Au fil des années, les options politiques de l’exécutif en place influent sur les choix budgétaires, matériels et culturels. Les archives des Vosges se caractérisent par une offre culturelle et variée, tant dans ses moyens que dans ses actions. Dans les Vosges, une offre culturelle riche et variée est proposée au grand public ; le service éducatif construit des projets pédagogiques en partenariat avec des enseignants de l’Education nationale.
Collecter / conseiller
Les archives départementales ont pour mission première de collecter les archives des administrations, des tribunaux, des établissements et organismes existants ou ayant existé dans le département des Vosges du Moyen Age à nos jours, et, de manière générale, de tout fonds important pour comprendre l’histoire du territoire et de ses habitants.
Les Archives départementales des Vosges conservent également d’importants fonds d’archives privées : archives d’associations, d’entreprises, de particuliers… selon des modalités de dépôts, de dons ou d’achats. Depuis 1795, ce sont plus de 30 kilomètres linéaires de documents qui ont ainsi été collectés par les archivistes.
Classer
Communiquer
Les archives sont destinées à être consultées par le public dans le respect des règles de conservation. Le public peut consulter les documents numérisés sur le site Internet des Archives, ou bien venir physiquement aux Archives pour consulter les documents non numérisés.
Le public des Archives est divers : il est composé d’étudiants, d’enseignants, d’érudits, de juristes, de professionnels de l’information historique, mais aussi de personnes simplement intéressées par l’histoire de leur famille, d’un village, d’une maison, ou par une thématique particulière ; certaines personnes consultent les archives pour faire valoir un droit. Le public est accueilli gratuitement en salle de lecture : seules les prestations particulières, comme la reproduction ou la réutilisation, peuvent être payantes. Les documents d’archives sont par nature uniques, ils doivent donc être protégés et consultés avec grand soin (venir physiquement aux Archives) et, contrairement aux livres d’une bibliothèque, ne peuvent pas être empruntés à domicile. Tout nouveau lecteur présente une pièce d’identité et remplit un formulaire d’inscription afin d’obtenir une carte de lecteur (gratuite) qui lui permettra d’accéder à la salle de lecture, où il est orienté dans ses recherches par l’archiviste président de salle. Certains documents figurant parmi les plus consultés, servant à la généalogie notamment, ont été numérisés et sont disponibles en ligne sur le site (Base de données et images numérisées).
Collecter / conseiller
Les archives départementales ont pour mission première de collecter les archives des administrations, des tribunaux, des établissements et organismes existants ou ayant existé dans le département des Vosges du Moyen Age à nos jours, et, de manière générale, de tout fonds important pour comprendre l’histoire du territoire et de ses habitants.
Les Archives départementales des Vosges conservent également d’importants fonds d’archives privées : archives d’associations, d’entreprises, de particuliers… selon des modalités de dépôts, de dons ou d’achats. Depuis 1795, ce sont plus de 30 kilomètres linéaires de documents qui ont ainsi été collectés par les archivistes.
Valoriser
Le Conseil départemental développe aux Archives une politique culturelle axée sur l’histoire du département et la mise en valeur de son patrimoine. La valorisation et la médiation culturelle concernent les scolaires : les enseignants du Service éducatif accueillent les professeurs et encadrent des ateliers pédagogiques aux thématiques proposées selon les niveaux et les sujets traités en classe. En outre, un grand choix d’expositions itinérantes est proposé. Chaque année, des animations spécifiques sont organisées pour le public scolaire.
Les Archives départementales sont également ouvertes à tous les publics : amateurs d’histoire et de culture mais aussi public éloigné de l’offre culturelle par son handicap ou son éloignement socio-éducatif. Les propositions culturelles sont diversifiées : des ateliers de pratique historique, des conférences, des journées d’études ou des colloques, des expositions temporaires ou des expositions itinérantes, des animations telles que des lectures, des concours, des ateliers artistiques, etc.